La circulation interfiles, pratique consistant à permettre aux motocyclistes de se faufiler entre les files de voitures en circulation, est un sujet qui suscite de vifs débats en France. Alors que cette pratique est actuellement illégale sur le territoire français, des discussions sont en cours pour une éventuelle légalisation après les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Cette mesure pourrait permettre de fluidifier la circulation et de réduire les risques d’accidents pour les motards. Cependant, elle soulève également des inquiétudes en termes de sécurité routière et de cohabitation entre les différents usagers de la route.
Les origines de la mobilisation pour la légalisation de la circulation interfiles
En février 2021, des milliers de motards se sont rassemblés pour réclamer la légalisation de la pratique de la circulation interfiles en France. Cette mobilisation a été largement soutenue par la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), qui a joué un rôle clé dans l’obtention de 3 ans d’expérimentation supplémentaires et son extension à 21 départements. Cette revendication vise à sécuriser et légitimer une pratique courante chez les motards, permettant une meilleure fluidité du trafic et une diminution des risques d’accidents.
Les règles et conditions de l’expérimentation de la circulation interfiles
Dans le cadre de l’expérimentation de la circulation interfiles, les motards doivent respecter des règles strictes pour assurer la sécurité de tous. La vitesse est limitée à 50 km/h lors de cette pratique, afin de minimiser les risques d’accidents et de garantir une circulation fluide. Tout non-respect de ces règles peut entraîner une verbalisation par les forces de l’ordre, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 135 euros. La légalisation de la CIF pourrait donc permettre de mieux encadrer cette pratique et d’éviter les comportements dangereux sur les routes.
Les enjeux liés à la circulation interfiles pendant et après les JO 2024
Pendant les Jeux Olympiques de 2024, la possible interdiction de la circulation interfiles pour les deux-roues motorisés soulève des questions sur l’impact sur la mobilité urbaine. Les forces de l’ordre prévoient des mesures strictes pour faire respecter cette interdiction, afin d’assurer la sécurité des athlètes et des spectateurs. Cependant, la Mairie de Paris envisage de transformer les « voies olympiques » en « voies de covoiturage » après les JO, offrant ainsi une alternative de déplacement partagé pour réduire la congestion routière et promouvoir des modes de transport plus durables dans la capitale.
