Dans un monde de plus en plus conscient des problématiques environnementales, les SUV (Sport Utility Vehicle) sont souvent pointés du doigt. Ces véhicules, appréciés pour leur confort et leur espace, sont également critiqués pour leur impact sur l’environnement.
L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a récemment publié un rapport mettant en lumière les raisons de ces critiques. Cet article se propose d’examiner en détail ce rapport et de comprendre pourquoi les SUV font l’objet de tant de controverses. Restez avec nous pour découvrir les dessous de cette question brûlante qui concerne tous les acteurs du secteur automobile.
L’explosion des ventes de SUV : une tendance mondiale
Les SUV ont connu un véritable boom sur le marché automobile mondial, avec 40 millions d’unités vendues en 2020. Ces véhicules représentent désormais près de la moitié des ventes de voitures neuves à l’échelle globale et plus de 50% en Europe, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Cependant, cette popularité croissante soulève des préoccupations environnementales, les SUV étant responsables de 20% d’émissions polluantes supplémentaires par rapport aux berlines traditionnelles. En effet, ils sont considérés comme la cinquième source mondiale de CO2, libérant chaque année un milliard de tonnes de gaz à effet de serre.
Les SUV : des véhicules lourds et polluants
Le poids conséquent des SUV, entre 1,5 et 2,17 tonnes en Amérique du Nord, soit presque le double de leurs homologues européens, contribue à leur impact environnemental. Leur masse importante entraîne une consommation d’énergie plus élevée et donc une production accrue de CO2.
L’AIE souligne que ces véhicules occupent une place croissante sur les routes tout en générant des problèmes liés à la demande supplémentaire d’énergie, à l’espace public utilisé et au danger potentiel pour les piétons. Face à cette situation, l’agence appelle à des mesures réglementaires fortes pour limiter leur prolifération.
Des mesures pour freiner l’usage des SUV
Fatih Birol, directeur de l’AIE, propose une régulation plus stricte des SUV. Il suggère notamment un régime fiscal différent et des tarifs de stationnement plus élevés pour ces véhicules. En France, certaines mesures ont déjà été mises en place, comme le malus écologique pour les voitures de plus de 1,6 tonne.
Cependant, la question de l’espace public occupé par les SUV et du danger qu’ils représentent pour les piétons reste préoccupante. Les SUV sont en effet plus larges que les voitures classiques, ce qui peut créer des tensions dans les zones urbaines densément peuplées.